Défier les stéréotypes avec parkrun

Rory Fairfoot a déjoué les pronostics de son trouble d’apprentissage depuis qu’il a commencé à aller au parkrun avec son père en 2012.

 

Après avoir atteint le plateau des 250 participations, maman Jenny écrit comment parkrun a aidé à bâtir sa confiance et son indépendance au courant de la dernière décennie.

 

 

Mon fils Rory et moi allons au parkrun depuis 2012. Rory a eu 26 ans ce mois-ci et a des troubles d’apprentissage, plus particulièrement l’autisme non verbal. Il a commencé au parkrun avec l’aide de son père Monty, qui participait régulièrement avant son décès il y a maintenant 10 ans.

 

Notre parkrun maison est celui de Norwich. Rory a complété son 250e parkrun lors de cet événement, mais au total, il a participé à 21 différents parkruns !

 

 

Puisque parkrun offre une expérience similaire à chaque emplacement, Rory semble se sentir à l’aise aux différents événements. Avant de visiter un différent parkrun, nous donnons un préavis au responsable d’événement afin de les prévenir que Rory peut partir seul à toute vitesse et qu’il pourrait avoir besoin de direction sur le parcours et vers l’entonnoir à la ligne d’arrivée. Les réponses ont toujours été bien accueillies.

 

Rory adore le parkrun. Il n’est pas une personne matinale, mais il est toujours heureux lorsqu’on sort les espadrilles le samedi matin. Notre parkrun offre une expérience sociale et positive pour Rory, qui aime être entouré d’autres personnes et ce, même s’il n’initie pas l’interaction.

 

parkrun a également aidé à développer les compétences de Rory au niveau de son indépendance et de son estime de soi – il se dirige maintenant vers la ligne de départ avec un grand sourire et sans chercher ma présence pour le rassurer. Il choisit où se placer au départ et il est toujours heureux de pouvoir le faire par lui-même.

 

Ces détails sont très importants pour Rory, qui normalement dépend des adultes pour bien le diriger dans tous les aspects de sa vie.

 

 

Notre parcours se fait en trois tours. Il arrive que Rory hésite encore avant de tourner au troisième tour pour se diriger vers la ligne d’arrivée puisqu’il ne sait pas compter. Mais il se sent maintenant assez courageux pour faire confiance à son instinct. Il reçoit toujours un bel appui de l’équipe de bénévoles et des participants au parkrun. S’il s’arrête avant le dernier virage, il y aura toujours quelqu’un qui criera “Finish Rory!” et il s’élance.

 

De temps en temps, quelqu’un sera avec lui pour l’encourager à battre son record personnel. Bien sûr, le concept d’un record ne signifie rien pour Rory mais il a toujours l’air heureux quand il réussit à se dépasser.

 

Avec le temps, j’ai remarqué que plus de personnes interagissaient avec Rory; plusieurs personnes sont parfois surprises de voir que malgré son handicap, il peut courir un 5 km assez vite !

 

Les handicaps de Rory ne sont pas apparents pour plusieurs personnes et lorsque les gens apprennent à le connaître davantage, ils sont très surpris. Donc sa participation et ses réalisations au parkrun aident à remettre en question les stéréotypes et les préjugés.

 

L’expérience de Rory démontre également à quel point, il est important pour les personnes handicapées d’avoir le bon soutien en fonction de leurs besoins individuels, pour mener la vie qu’elles souhaitent vivre.

 

Grâce au modèle et à la régularité du parkrun, Rory a appris qu’il est possible de courir régulièrement un 5 km en toute sécurité dans une foule. Ce qui veut dire qu’il pourrait se joindre à un groupe de course et qu’il se sentirait en sécurité avec un camarade, peu importe le contexte.

 

 

 

Sans aucun doute, la course est l’activité préférée de Rory (et la danse en deuxième place). Je suis certaine aussi que c’est ce qui a contribué significativement à sa bonne santé physique et mentale.

 

Au moment où la COVID-19 frappait le plus fort, Rory se sentait le plus faible. Il n’avait aucune compréhension de ce qui se passait autour de lui et il était très confus au fait que tout s’était arrêté, incluant parkrun.

 

Nous avons continué son exercice régulièrement et conformément aux règles. Mais j’ai vu qu’il était très heureux lorsque nous sommes retournés en présentiel au parkrun ! Comme seule soignante, parkrun m’offre un peu de répit à chaque semaine puisque je sens que les autres me soutiennent dans mes soins pour Rory.

 

parkrun est le plus beau cadeau. Nous n’avions aucune idée quand nous avons commencé où ça nous mènerait. Il est un membre apprécié de l’équipe du City of Norwich Athletic Club, notre groupe de course local, et il est un compétiteur bien connu sur la scène des courses de Norfolk.

 

Il adore la camaraderie lors des soirées d’entraînement avec le club et il est soutenu par des coéquipiers désignés lors des courses. Tout ça rendu possible grâce à parkrun !

 

La 250e participation parkrun de Rory a été soulignée en grand et a été aussi très émouvante. La sœur de Rory était rentrée à la maison pour y participer et lors de la séance d’information, le responsable d’événement a fait une mention spéciale à Rory ainsi qu’à son défunt père.

 

Nonchalant de la situation, Rory a établi un nouveau record personnel et nous nous sommes réunis avec des amis pour célébrer, ce qu’il a vraiment apprécié.

 

Et comme bonis, nous avons reçu plusieurs messages par la suite et plusieurs groupes auxquels il assiste ont partagé son histoire.

 

 

Aujourd’hui, notre priorité est de continuer à savourer nos samedis matin au parkrun. Nous souhaitons que notre message réussisse à encourager d’autres personnes à participer au parkrun soit par la marche, la course, en jogging, ou en y faisant du bénévolat.

 

Nous adorons parkrun puisqu’il a réussi à ouvrir un nouveau monde pour Rory et à cet effet, nous sommes éternellement reconnaissants envers la communauté parkrun !

 

Rory Fairfoot et Jenny Mayne

 

#jadoreparkrun