L’histoire de Dawn : leçon de motivation et d’inspiration pour tous

Les femmes sont à l’honneur cette semaine dans la Lettre-News de parkrun France, nous faisons la connaissance de deux formidables parkrunneuses. La 1ère est anglaise et s’appelle Dawn, sa photo a fait le tour du Royaume-Uni dans les réseaux sociaux et dans la presse, et nous allons découvrir son histoire. La seconde vit en Saône-et-Loire, participe régulièrement au parkrun du Château de Pierre de Bresse. Elle s’appelle Nathalie et est notre parkrunneuse de la semaine.

Dawn participe aux parkruns en Angleterre depuis Juillet 2016, sa photo (ci-dessus), a fait le buzz, et a été une immense source d’inspiration pour de très nombreuses personnes au Royaume-Uni à tel point que Dawn a été interviewée par le presse nationale et la radio. Il y a quelques semaines Dawn partageait sont histoire sur le site de parkrun UK – en voici la traduction : 

 » j’étais très en surpoids, totalement inactive si ce n’est la promenade de mes deux chiens, à tel point que tout exercice était difficile et pas amusant du tout. Étant si peu en forme et vivant si peu sainement, mon opinion de moi-même était basse ce qui limitait beaucoup de mon niveau activité et ma confiance en moi.

[…]

Un collègue au travail m’a parlé de «parkrun». Je n’en avais jamais entendu parler avant, et franchement, ce n’est pas quelque chose que j’aurais considéré comme étant fait pour moi. J’ai néanmoins fait des recherches sur internet et ai envoyé un premier email à « Oldham parkrun » qui est près pour moi pour tester – pour être honnête, j’espérais qu’ils me diraient «non, vous êtes trop lente et ne pourrez pas finir les 5km donc merci mais non merci”, ce qui aurait voulu dire que j’aurais essayé, et que ça n’aurait pas été de ma faute si je ne pouvais pas y aller.

Mais ils ont été merveilleux, très accueillants, et ne voyaient aucun inconvénient à ce que je marche si c’était l’allure qui me convenait. Ils m’ont expliqué qu’un bénévole fermeur allait être le dernier et qu’il serait là si j’en avais besoin. Ils m’ont même dit son nom pendant la semaine si je prévoyais de venir le semaine afin que je puisse le trouver plus facilement, et aussi le nom du Responsable de Footing pour qu’également je puisse aller lui dire bonjour!

Donc, le samedi suivant, je suis allée à mon premier footing parkrun. Je suis arrivée super tôt et était vraiment nerveuse. J’ai dit bonjour au responsable de footing et puis je me suis assise à l’écart, en regardant tous ces coureurs qui étaient super en forme, et qui évidemment, se connaissaient vraiment bien.

Je fus prise par la peur car je ne voyais  pas d’autres coureurs particulièrement en surpoids. Puis j’ai trouvé mon coureur fermeur « Tom » et je lui ai dit que j’étais nerveuse et lente, et que je n’arrêterais pas de lui dire “pardon » d’avoir à rester avec moi. Chaque fois que nous passions devant un bénévole aiguilleur, je m’excusais d’être si lente – mais ils me répondaient à chaque fois avec un sourire et des applaudissements.

Tom a été un sauveur et il m’a parlé durant tout le parcours, courant avec moi quand je voulais courir et marchant avec moi aussi. Ne vous méprenez pas – ça me fait mal et j’ai pleuré – mais la détermination de prouver que je pouvais le faire m’a stimulé. Je ne sais pas d’où cela vient, car quand je regarde mes 18 ans d’inactivité, renoncer à la première difficulté a toujours été un thème récurrent.

Je l’ai fait! J’étais si lente et tout le monde avait terminé, mais il y eu une acclamation des autres coureurs et des bénévoles quand j’ai passé la ligne d’arrivée. Il n’y a eu pas de sourire de ma part ce jour-là ou de bras en l’air car je pleurais tellement. C’était la fierté de l’avoir fait, et probablement aussi d’un peu de douleur et de panique, que j’ai essayé de reprendre mon souffle étant donné que sprinter à la fin est un peu une tradition.

«Cette photo de moi qui sourit a été prise lors de mon sixième parkrun et je l’adore! Cela est très inhabituel pour quelqu’un avec si peu de confiance en soi d’aimer une photo où elle a a des membres qui gigotent, de la sueur, pas de maquillage et une de pose si peu flatteuse  - mais c’est maintenant ma photo de profil et je la partage avec fierté. Elle montre la joie, on y voit Jarrod mon bénévole fermeur ce jour-là qui est resté avec moi tout le footing et que je considère maintenant comme un ami (et qui a depuis offert de m’aider à améliore mon temps, et ce, même s’il est l’un des coureurs les plus rapides qui vient à notre parkrun). Je sais que quelques personnes ont vu ma photo (NDLR : Plus de 12 000 likes sur Facebook, et relayée depuis dans la presse dans tout le pays!!) et les commentaires globalement sont qu’elle montre de la joie, du pur bonheur et de la fierté… Sentiments que j’ai découverts grâce à parkrun.

J’aimerais beaucoup que ma photo puisse encourager tous qui envisagent de se joindre à un parkrun, en leur montrant la solidarité et l’entraide à la base de ces petits rassemblements ainsi que l’accueil pour tous, indépendamment de l’âge ou des capacités physiques. À chaque fois que je regarde ma photo, je sais que je peux atteindre tous les défis que je me lance et cela m’inspire, ce qui est formidable pour moi. J’ai deux filles et j’espère que quand elles voient leur mère sortir et atteindre ses objectifs, cela les inspire à être la meilleure version d’elles-même et à ne jamais abandonner, même quand cela semble vraiment difficile, et d’être fières.

Je fais du bénévolat régulièrement à parkrun pour “rendre ce qui m’a été donné”. Aussi, nous ne partons jamais avant que la dernière personne sur le parcours n’ait fini. Cela n’a pas d’importance la vitesse à laquelle vous parcourez les 5km d’un footing parkrun – 5km reste 5km. Ne vous méprenez pas, je suis toujours lente et c’est toujours difficile, mais quand vous finissez le footing en dernier, vous recevez un accueil incroyable. Maintenant que je suis venue plusieurs fois, d’autres parkrunneurs viennent me saluer et je m’y suis fait des amis.

En 2017, mon objectif est de parcourir 500km, ce qui représente beaucoup de parkruns. J’ai hâte de vivre l’année à venir! »

Dawn Nisbet

parkrunner A2628879

Photo Photo de Val Lovatt