On verra ce qui se passera

Du jour où Annie Robertson s’est inscrite à parkrun à celui où elle y est allée, 7 années se sont écoulées.
 

Ici elle nous explique comment l’attente en valait la peine, et pourquoi personne ne devrait s’inquiéter de participer et voir ce qu’il va se passer.

Quand je me suis d’abord inscrite à parkrun ma motivation était d’être en plein air et de rencontrer des gens d’un même esprit, mais se lever tôt pour faire du sport n’était pas une priorité. Mon attitude envers les exercices physiques organisés n’était pas géniale – je préférais les faire toute seule.

J’étais sportive à l’école et quand j’ai commencé à travailler j’allais à la salle de sport et en boite danser toute la nuit. Puis je me suis mariée avec un agriculteur et j’ai eu des enfants et j’étais très occupée avec la ferme et les bébés. Le sport n’était pas une priorité, ni moi d’ailleurs. Je me suis concentrée sur la ferme et mes enfants. La vie est devenue un interminable yoyo pour essayer d’améliorer ma santé.

J’ai vite commencé à avoir mal au dos, genoux et chevilles, et la prise de poids a réduit ma pratique d’activités sportives. Je suis devenue paresseuse préférant regarder la télé, jouer sur l’ordi, bouquiner et surtout j’adorais rester au lit. Je ne voulais pas me lever le matin, en fait ce n’était pas l’effort de sortir du lit qui était un challenge, mais de me positionner afin de me lever.

En 2021 mon médecin a suggéré une opération, pour les personnes avec de graves problèmes de santé dû à leur surpoids. Être en surpoid est vraiment un handicap et fonctionner avec est un effort qui demande une grande force physique, émotionnelle et psychologique. J’étais contente de pouvoir me faire opérer.

Très vite, je voulais sortir en plein air et bouger, j’ai donc décidé qu’il était temps que j’accomplisse mon projet de participer à un parkrun. J’ai attendu qu’ils reprennent après les confinements parce que je me sentais prête. Le parkrun de Parkville à Melbourne est près de chez moi et je peux m’y rendre facilement.

Mon premier parkrun était en novembre 2021. J’ai rencontré une femme, Jan, qui était la fermeuse de marche. Elle était très encourageante et accueillante et je me suis sentie bien avec le groupe. Elle m’a expliqué tout ce que je devais savoir, j’ai eu mon propre briefing d’accueil pour les débutants ! Jan a expliqué que le parkrun était pour tout le monde, peu importe l’âge, le genre, le niveau de santé ou le handicap.

J’ai ressenti un tel accomplissement après ma première expérience que j’ai voulu recommencer et améliorer mon temps! J’étais là pour me lancer un défi, et rien ne remplace l’odeur et la vivacité d’une marche à pied tôt le matin.

Il fut un temps ou je ne pouvais même pas traverser le couloir pour prendre l’ascenseur dans mon immeuble sans m’arrêter pour reprendre ma respiration. Et encore en arrivant au rez-de chaussée, avant même d’être dehors. Je suis maintenant capable de faire une activité physique et s’en est même agréable; je ne veux plus rester assise à rien faire toute la journée, je veux être active .

J’ai gagné confiance en moi, et davantage de motivation, de respect pour moi, de forme physique et je suis impatiente de bouger. Je n’ai plus besoin de mes médicaments, j’ai diminué le risque de diabète ou de me faire opérer du genou, et je suis beaucoup plus heureuse. La vie est tellement plus facile et j’ai hâte de voir ce que chaque jour va m’apporter. Mon esprit et mon regard ont changé, d’ailleurs toute ma vie a changé. Je suis impatiente de faire une marche tous les jours et parkrun le samedi.

Je ne m’inquiète plus de ce que pensent les autres. Comme beaucoup de personnes d’un certain âge vivant seules, je vis pour moi et fais ce que je veux afin de vivre ma vie pleinement.

Mon premier but à parkrun était de finir les 5km en moins d’une heure, que j’ai atteint. Je continuerai à améliorer ce temps et, qui sait, un jour je le ferai en courant! Mes prochains buts sont de recevoir mon t-shirt des 25 parkrun et faire du bénévolat.

Pour ceux qui sont hésitants, venez à parkrun. Vous n’êtes pas obligé de marcher, courir ou faire du bénévolat, venez voir ce qui se passe. On ne sait jamais où ça peut mener.

Annie Robertson